Reloading :

Howard Hugues : vrai faux diogène ?
Chez Howard Hugues, aviateur émérite, producteur, businessman milliardaire, norme et conventions disparaissent.

Il domine Hollywood. Surpasse les mortels. Établi des records d’endurance aéronautique.
Principal actionnaire chez TWA, Mr Hugues se lance, après guerre, dans l’espionnage.
Côtoie la CIA. Gère triomphalement : chaînes TV, casinos, immobilier...

Une accumulation ultra positive. Diogène aux USA.
Retardant sa déchéance inéluctable.
Drogué, hirsute, pesant quarante kilos à sa mort.
Bien que toujours très fortuné.

Activons les fonctions replay + pause.
Cherchons l’origine du Mal.
Des indices. Nombreux :
Mère possessive phobique tendance incestueuse, as usual.
Père disparu. Trop rapidement.

Next :

Overall :

Épouvantable déflagration omnidirectionnelle. Accident d’avion lors d’essais.
Traumatisme crânien. Brain damage.
Systèmes osseux et nerveux définitivement altérés.
Douloureuses séquelles. Mécanique désagrégée…

L’ivresse, follement enivrante, du Sur Vivre nietzschéen comme palliatif.
Cyd, Ava, Katharine… Le machisme aidant ou desservant.

Cummulons au-dessus des cimes.
More and more : Mafia, arcanes obscurs des réseaux. Nixon. Le Pouvoir absolu...

Vous préparez agréablement vos vacances.
Annulation de dernière minute par le tour-opérateur !
Effondrement nerveux. Pleurs. Que vont dire les enfants ?
Belle-maman fâchée !
En plus, ils acceptaient le chien à l’hôtel.
Tranquillisants. Alcool. 50 SMS. Bouh !

Imaginons quelques instants le quotidien et l’œuvre d’Howard Hugues.
Ce qu’il encaisse.
À l’heure, au centième de seconde.
Moi, Howard : tour du monde 1938 aux commandes d’un Lockheed L-14.
Je survole effrontément l’Allemagne nazie malgré l’interdiction du reichsführer Adolf Hitler… So what ?

« Papa, si brillant, réussit toujours ses projets. Il suscite une admiration me laissant dans l'ombre.
Maman s’intéresse à moi. Si bizarrement. Elle me trouble.
Au fond, réfléchis : je la séduis ; je dépasse mon père. Oups ! Mais enfin, les tabous...
Déployons un acte de substitution : conquérons le Monde. »

Bon début d’analyse, docteur.
Sauf que tous les fils subissant une perversion incestueuse refoulée ne finissent alités et hirsutes regardant la télévision huit heures par jour.
Enchaîné aux vapeurs morphiniques toxiques.
Ce, possédant 2,7 milliards USD d’actifs.

Intervient la paranoïa
Progressive.
Insistante.
Permanente.
Suivie d’un triumvirat incapacitant :
Dépression > Terreur des microbes > Phobies.

Il fonde, malgré tout, l’institut médical Howard Hugues. Le dote généreusement.
Maitriserla complexe instrumentation d’Howard’s aircraft via sciences médicales interposées = j'évite d’amerrir, pitoyablement, en mère d'inceste ?

Le producteur des géniaux Scarface et Banni s’installe graduellement au centre d'une réclusion volontaire.
Demeures luxueuses, hermétiques.
Déconnexion, inéluctable, du réel.
Misanthropie contextuelle.

Le Lockheed survole désormais les antipodes des studios hollywoodiens.
Amnésiant rationalisme scientifique et formation en génie aéronautique du pilote.
Cap sur Pôle Démence,  mode aviateur automatique.
Puis…

Puis...

Au paradis trompeur des délices artificiels.
Là ou le Diable divise.

Alors ?
Vivre, presque nu, au domicile.
Seul, enfin.
Repères débornés :
Malnutrition.
Cheveux, barbe, ongles, démesurément longs.
Boussole indiquant l’extrême centre.
Mort en latence diaphane.
Inéluctable.
Certaine.
Actée.

Rejoindre Diogène, l’Histoire, la confrérie des visionnaires géniaux dingues ?

OK, Howard ! You win !

Développant des variables personnelles.
Issues d’époque - twentieth century schizoid man- et référentiels -made in USA- distincts.

Catégoriser la folie d’Howard Hugues sous l’appellation générique syndrome de Diogène procède d’une réflexion limitante.
Des sédiments d’explications demeurent à excaver au grand jour.

Les 85 milliards de neurones du cerveau nous rappellent sa complexité.
Vaste architecture.
Réseaux électrochimiques et organiques évoquant un circuit imprimé issu d’une ingénierie non produite, manifestement, par l’espèce humaine.

L’inexpliqué rend humble, conséquemment, pragmatique.

"En l'Humain, l'espérance meurt la dernière.”

Diogène de Sinope

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